François Bayrou, die Rückkehr des Dinosauriers der sozialen Zerstörung – Frustration Magazine

>Ses campagnes se déroulent toujours de la même manière : il se fait le chantre du ni droite ni gauche, du pragmatisme, du refus de l’idéologie, tout en ne proposant que des attaques contre notre modèle social, et piochant ses idées exclusivement dans la doxa de la droite. L’une de ses marottes préférées c’est le Code du travail. Sur de multiples plateaux, sous les éclats de rire et la complaisance des présentateurs TV, il aime jeter sur la table le Code du travail français jugé trop gros. « *C’est écrit petit, c’est illisible si on n’a pas de lunette*s », explique-t-il sur[ France 2](https://www.youtube.com/watch?v=8edUganBrNg). « *Le code du travail suisse ne fait que 100 pages* », ajoute-t-il. Le présentateur David Pujadas abonde dans son sens « *Et les Suisses ne sont pas moins bien protégés* ». 

>Evidemment, personne sur les plateaux pour leur rétorquer qu’il n’existe pas de Code du travail en Suisse (impossible d’ailleurs de savoir quel est le livre qu’il montre fièrement), que les gens s’y font licencier sans motif et sans indemnités, et que le Code du travail français qu’il montre à la TV est le Code du travail annoté, commenté et enrichi de la jurisprudence. S’il est si gros c’est à cause des multiples dérogations qu’il contient pour enlever des protections aux salariés. Personne non plus pour lui lui faire remarquer que le Code du commerce français n’est pas plus mince que le Code du travail, sans que cela ne le dérange.  

Rappel amical en passant que la presse “neutre et objective” n’existe pas, et que si un journaliste vous dit le contraire c’est qu’il défend le statu quo, donc est de droite. Décrire le réel se fait depuis le réel, donc depuis une position sociale. Le discours sur l’objectivité démontre juste l’incapacité (ou le déni) à assumer une position sociale.