La zone euro est en décrochage en termes de croissance économique par rapport aux États-Unis depuis 2018, en particulier par rapport à la croissance de la consommation des ménages et de la productivité horaire des travailleurs (mesurée en termes de valeur ajoutée ou de marge brute* créée par heure travaillée).
Les pays qui sont dépendants du secteur manufacturier et des exportations vers la Chine ont vu le moins de croissance, en grande partie parce que les exportations vers la Chine ont baissé et les prix de l’énergie que payent les industriels pour produire ont augmenté fortement avec la guerre en Ukraine.
Autrement dit, ce sont les dépendances de l’Europe envers la Chine et la Russie qui seraient les principales causes de ce décrochage.
(*) C’est un peu plus compliqué que ça je sais 🙂
—————-
Edit – Opinion personnelle : je pense que c’est une critique plus ou moins indirecte de la stratégie macroéconomique allemande. Bien sûr le biais ici est que c’est dans l’intérêt des États-Unis de nous rapprocher d’eux économiquement et de nous éloigner de leurs adversaires géopolitiques, mais c’est difficile de balayer les arguments présentés dans cet article comme étant juste de la propagande américaine.
La baisse des exportations de la zone euro vers la Chine s’explique par plusieurs facteurs : un ralentissement économique marqué, résultant de confinements plus longs et stricts qu’en Occident pendant la crise du Covid ; une crise profonde dans le secteur immobilier, provoquée par le surendettement des promoteurs et l’éclatement d’une bulle immobilière ; une stratégie économique chinoise favorisant, via des subventions directes ou indirectes, le secteur manufacturier et les exportations ; et enfin, un rattrapage technologique des industriels chinois, permettant une production locale qui a progressivement gagné des parts de marché sur les fabricants européens.
Duke_Caboom on
C’est plus léger que le rapport de Draghi qui est sorti il y a quelques mois maintenant et il n’était déjà pas incroyable puisqu’il enfonçait des portes ouvertes.
En réalité, vu les points sur lequel le rapport de la FED se focalise, j’ai l’impression qu’il carresse dans le sens du poil la future administration Trump. Tout comme le rapport de Draghi était très policé, en évitant bien de dire à quel point nos dirigeants sont des tanches…
Codex_Absurdum on
Refaites la même investigation, en intégrant des facteurs sociaux.
En ce qui concerne l’IDH ( càd ce qui bénéficie à toute la population et pas seulement au capital), l’Europe n’a pas à rougir des US, loin de là…
4 Comments
En résumé :
La zone euro est en décrochage en termes de croissance économique par rapport aux États-Unis depuis 2018, en particulier par rapport à la croissance de la consommation des ménages et de la productivité horaire des travailleurs (mesurée en termes de valeur ajoutée ou de marge brute* créée par heure travaillée).
Les pays qui sont dépendants du secteur manufacturier et des exportations vers la Chine ont vu le moins de croissance, en grande partie parce que les exportations vers la Chine ont baissé et les prix de l’énergie que payent les industriels pour produire ont augmenté fortement avec la guerre en Ukraine.
Autrement dit, ce sont les dépendances de l’Europe envers la Chine et la Russie qui seraient les principales causes de ce décrochage.
(*) C’est un peu plus compliqué que ça je sais 🙂
—————-
Edit – Opinion personnelle : je pense que c’est une critique plus ou moins indirecte de la stratégie macroéconomique allemande. Bien sûr le biais ici est que c’est dans l’intérêt des États-Unis de nous rapprocher d’eux économiquement et de nous éloigner de leurs adversaires géopolitiques, mais c’est difficile de balayer les arguments présentés dans cet article comme étant juste de la propagande américaine.
La baisse des exportations de la zone euro vers la Chine s’explique par plusieurs facteurs : un ralentissement économique marqué, résultant de confinements plus longs et stricts qu’en Occident pendant la crise du Covid ; une crise profonde dans le secteur immobilier, provoquée par le surendettement des promoteurs et l’éclatement d’une bulle immobilière ; une stratégie économique chinoise favorisant, via des subventions directes ou indirectes, le secteur manufacturier et les exportations ; et enfin, un rattrapage technologique des industriels chinois, permettant une production locale qui a progressivement gagné des parts de marché sur les fabricants européens.
C’est plus léger que le rapport de Draghi qui est sorti il y a quelques mois maintenant et il n’était déjà pas incroyable puisqu’il enfonçait des portes ouvertes.
En réalité, vu les points sur lequel le rapport de la FED se focalise, j’ai l’impression qu’il carresse dans le sens du poil la future administration Trump. Tout comme le rapport de Draghi était très policé, en évitant bien de dire à quel point nos dirigeants sont des tanches…
Refaites la même investigation, en intégrant des facteurs sociaux.
En ce qui concerne l’IDH ( càd ce qui bénéficie à toute la population et pas seulement au capital), l’Europe n’a pas à rougir des US, loin de là…
2023 : nous organisons un conférences sur la façon de limiter la croissance https://www.beyond-growth-2023.eu/
2024 : nous remarquons que ce n’est pas amusant lorsque la croissance s’arrête!