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8 Comments
C’est pas tout récent (fin novembre) mais l’article du Monde date d’aujourd’hui.
Sa mort n’est malheureusement pas exceptionnelle, mais elle m’émeut particuièrement. Un gars qui s’est improvisé cuisinier pour aider sa communauté dans ces moments d’extrème difficulté.
J’ai trouvé plus d’infos ici (en anglais):
https://edition.cnn.com/2024/12/04/middleeast/gaza-soup-chef-killed-israel-intl/index.html
“fauché” donne l’impression que c’est accidentel.
C’était un assassinat.
Soutien inconditionnel. /s
“Fauché”? Genre il traversait la rue et une frappe israélienne qui circulait l’a fauché ?
>**Le jeune entrepreneur, père de sept enfants, reconverti dans la préparation de repas, nourrissait, depuis février, des centaines de familles précaires dans le nord de l’enclave. Il a été tué par un drone israélien, le 30 novembre.**
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>Quand un drone de l’armée israélienne a lézardé le ciel au-dessus de sa tête, Mahmoud Al-Madhoun, 33 ans, n’était plus qu’à trois rues de l’hôpital Kamal-Adwan, à Beit Lahya. Ce samedi 30 novembre, tôt le matin, le fondateur de l’ONG Gaza Soup Kitchen transportait des légumes pour les patients de ce centre de soins, parmi les derniers encore en activité dans le nord de la bande de Gaza. Sur le chemin, le tir de l’engin militaire n’a laissé aucune chance à ce père de sept enfants, dont la petite dernière, Aline, était née deux semaines plus tôt.
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>« J’ai tenté de le sauver en l’emmenant à l’hôpital sur une charrette, avec des voisins, raconte, par le biais de WhatsApp, Abu Tamer, 41 ans, l’assistant du trentenaire, qui se trouvait à une dizaine de mètres devant lui – Israël interdit toujours l’accès de la bande de Gaza aux journalistes. Mais c’était impossible. » En plus de ses très graves blessures, Mahmoud Al-Madhoun ne pouvait pas être déplacé à cause de plusieurs snipers de l’armée israélienne qui ont commencé à tirer dans la zone autour de l’établissement de santé, affirme l’humanitaire. Une trentaine de minutes après le tir de missile, Abu Tamer a décidé d’enterrer son ami le jour même « au bord d’une rue », dans un cercueil de fortune.
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Partout dans le monde, des hommages d’anonymes postés sur les réseaux sociaux ont salué la mémoire de Mahmoud Al-Madhoun, un des « héros » de la bande de Gaza et le dernier symbole en date de son anéantissement progressif. Selon les chiffres de Médecins du monde, depuis le début de la guerre au Proche-Orient, plus de 300 travailleurs humanitaires ont été tués dans la bande de Gaza.
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> **« Ce n’était pas un hasard »**
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> Popularisé par plusieurs vidéos sur les réseaux sociaux où on le voit veiller sur de grandes marmites fumantes, le cuisinier au crâne chauve et à la moustache touffue nourrissait chaque jour, depuis le mois de février, entre 400 et 800 familles du nord de l’enclave. Quand il réussissait à se procurer de la farine, le chef aimait leur servir du maftoul, le réconfortant couscous palestinien. Grâce à une quarantaine de petites mains, la Gaza Soup Kitchen a réussi à installer cinq cuisines de fortune, trois au nord et deux au sud du territoire palestinien. Cette efficacité lui a même permis de fournir des repas au personnel médical de Beit Lahya, resté sur place malgré les multiples ordres d’évacuation de l’armée israélienne et l’intensification de leurs opérations depuis le mois d’octobre.
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> « Il a été visé pour cette raison précise, affirme, par téléphone, Hani Al-Madhoun, frère aîné de Mahmoud et cogérant de l’ONG. Ce n’était pas un hasard, mais un assassinat ciblé. » Près de Washington, sur la côte est des Etats-Unis où il réside depuis vingt-quatre ans, le quinquagénaire chargé d’une partie de la logistique de l’organisation humanitaire explique avoir transmis le numéro de téléphone et la localisation de son frère au Cogat, l’organisme du ministère de la défense israélien chargé de gérer les affaires civiles dans les territoires palestiniens occupés, en accord avec le règlement imposé par l’Etat hébreu. Trente-six heures plus tard, son frère a été tué. Contacté, le Cogat a renvoyé la demande de clarification vers le porte-parolat de l’armée israélienne, qui a précisé « qu’aucune frappe militaire israélienne n’a eu lieu aux coordonnées indiquées pour Al-Madhoun ».
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> Depuis de longs mois déjà, la mort rôdait autour du chef. Le 2 décembre 2023, son frère aîné Majed est tué, avec sa femme et leurs quatre enfants, dans l’explosion d’un missile israélien – à quelques centaines de mètres seulement du lieu où Mahmoud Al-Madhoun sera visé par un tir, un an plus tard presque jour pour jour.
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> A Beit Lahya, quelques jours plus tard, l’armée israélienne arrête cet ancien gérant d’une boutique de téléphonie. « En regardant les informations à la télévision, j’ai aperçu mon frère au milieu d’autres Palestiniens, tous en sous-vêtements et encadrés par des soldats », raconte, aujourd’hui, Hani Al-Madhoun. Relâché, il est de nouveau brièvement détenu une semaine plus tard. Malgré la mort de six autres membres de sa famille proche et les graves blessures au visage subies par Omar, son fils aîné, dans une frappe aérienne en septembre, Mahmoud Al-Madhoun aimait répéter à ses proches que sa « plus grande victoire » était d’avoir survécu à une année de ce sanglant conflit.
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>**« Incapable de s’arrêter »**
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> Lui qui, avant la guerre, avait pour habitude de cuisiner des poulets rôtis pour toute sa famille chaque vendredi après la prière, souhaitait surtout nourrir ses proches et ses voisins, menacés par la famine qui touche l’enclave palestinienne. Pour cela, le père de famille a imaginé un modèle d’aide inédit. Contrairement à la majorité des associations humanitaires, Gaza Soup Kitchen, officiellement lancée en février, engage des employés, rémunérés, au lieu de solliciter des bénévoles.
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> Grâce à une levée de fonds sur la plateforme GoFundMe, qui a permis de récolter environ 2 millions de dollars (1,9 million d’euros) en l’espace de quelques mois, chaque membre de l’ONG gazaouie est payé entre 10 et 25 dollars la journée, selon le poste occupé derrière les fourneaux. Les ingrédients sont achetés aux quelques producteurs locaux encore en mesure de récolter leurs légumes, sans recourir aux rares colis d’aide humanitaire autorisés à entrer sur le territoire palestinien – seulement 106 camions sont arrivés jusqu’à la bande de Gaza, entre le 10 et le 23 novembre, selon les chiffres du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA).
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> Avec le reste du budget, Mahmoud Al-Madhoun a aussi financé la création de la clinique Salam Al-Ramly et fondé une école, reconnue par l’Autorité palestinienne, pour des cours d’arabe et de mathématiques. Avant l’ouverture, le 10 septembre, il y a fait installer un panneau, visible depuis le ciel, où figuraient un drapeau américain et la phrase écrite en hébreu : « Pas de bombardement, s’il vous plaît. » Rien n’y a fait : le 3 novembre, après six semaines d’existence, l’établissement scolaire a été détruit dans un bombardement aérien.
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> Malgré l’épuisement et le danger en embuscade, « il était incapable de s’arrêter, témoigne Hani Al-Madhoun, au téléphone. Il avait toujours de nouvelles idées à mettre en place. » Un mois avant sa mort, Mahmoud Al-Madhoun avait déniché un panneau solaire qui lui permettait de pomper de l’eau potable directement dans une nappe phréatique, avant de la distribuer à des dizaines de familles de la bande de Gaza pour accompagner un plat chaud de maftoul
*Assassiné par une frappe israélienne.
Je les hais. Qu israel aille se faire foutre.
Encore une victime de plus. On peut prendre les cas les plus ignobles comme celui là et finalement c’est du déjà vu. À Gaza rien de nouveau.
Et tous ces états occidentaux qui font semblant de ne rien voir où de ne rien pouvoir faire.