Marine Le Pens Positionen zu Syrien sollten sie dauerhaft disqualifizieren
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Von Luoman2
8 Comments
Les positions de Marine Le Pen sur la Syrie devraient la disqualifier définitivement
Thomas Legrand
Encore moins défendable que celle de Jean-Luc Mélenchon, la bienveillance passée de la cheffe de file du RN pour le régime d’Assad et ses atrocités est une indignité de plus à son bilan.
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En Syrie, après la chute du régime, ce que cachaient les murs de la prison de Sednaya , «l’abattoir humain»d’Assad père, puis fils, apparaît au grand jour. Mais personne, parmi nos responsables politiques, ne peut décemment dire qu’il ne savait pas. Depuis des années, des centaines de témoignages directs ont été recueillies par les ONG des droits de l’Homme , les services de renseignements occidentaux, les agences onusiennes et la presse, sur ce qui se passait dans cet enfer sur terre. Il y a même un épisode de la série du Bureau des légendesqui raconte les monstruosités de la prison de Sednaya. Et surtout, il y a César , en mars 2014, soit trois ans après le début de l’insurrection. César est le nom de code d’un photographe syrien qui travaillait pour les services pénitentiaires et qui a pu fuir, avec dans ses bagages 45 000 photos témoignant du caractère massif et quasi industriel du massacre des opposants et des suspects. Des journalistes, des écrivains, des enseignants syriens ont décrit, depuis treize ans, dans tous les journaux et toutes les revues universitaires, le détail recoupé et documenté, et l’étendue de l’art de la torture et de la mise à mort du régime syrien. Des enfants ont été torturés devant leurs parents et l’inverse. Tout le monde le savait.
On parle beaucoup, en ce moment, de cercle de la raison, d’arc républicain, pour déterminer, en France, qui peut s’allier avec qui, qui est fréquentable, qui ne l’est pas, quel parti est digne d’être considéré comme «parti de gouvernement». Il est, en réalité, un cercle, un arc, beaucoup plus déterminant. Celui de l’humanité. Alors que tout le monde savait l’ampleur et la nature de la sauvagerie du régime de Bachar al-Assad et de l’industrialisation de la tuerie depuis 2011, des aveugles volontaires ont nié, menti, relativisé, soit par racisme, soit par campisme – le ralliement aveugle au point de vue d’un groupe ou d’un parti –, soit par souci mal placé de «realpolitik».
Le Pen, idéologiquement raccord avec l’autoritarisme
Ceux qui ont nié se trouvent à l’extrême droite. Au RN et dans ses alentours idéologiques. Thierry Mariani, transfuge de l’UMP vers le RN mais aussi toute la sphère gudarde – ces ultra-radicaux prestataires du RN et membres de l’entourage amical de Marine Le Pen – étaient des soutiens actifs et zélés de Bachar al-Assad. Le Pen elle-même, consubstantiellement proche de tous les régimes autoritaires et violents, ne voulait pas voir les crimes du clan Assad. Pire, elle s’en fichait. Jean-Luc Mélenchon n’était pas pro-régime mais, en 2016, il considérait que les Russes allaient régler le «problème syrien». Et après l’attaque chimique meurtrière le 21 août 2013 en banlieue de Damas, à Jobar, Zamalka, Ain Tirma, et Hazza, (selon les sources, au moins 1 400 morts et 3 600 blessés), il a semé le doute. Alors que l’ONU, les grandes ONG humanitaires pointaient du doigt le gouvernement syrien et que seule la Russie accusait les rebelles, Mélenchon disait ne pas pouvoir se faire un avis. Mais son cas n’est pas de même nature que celui de Marine Le Pen. Le tropisme anti-atlantiste de Mélenchon le rend incapable d’être opposé à deux impérialismes à la fois, l’impérialisme américain et impérialisme russe. Il est aveuglé par sa grille de lecture antiaméricaine, là ou cette Marine Le Pen est idéologiquement raccord avec l’autoritarisme.
Passées au révélateur de l’actualité en Syrie, les positions de Marine Le Pen devraient être définitivement disqualifiantes. Le mur sanitaire qui séparait de moins en moins le RN du reste de la droite, devrait, dans un monde démocratiquement logique, être renforcé. Quant à Jean-Luc Mélenchon, qui peut imaginer que les écologistes et les socialistes puissent faire un jour politique étrangère commune avec lui ?
Donc, sur le même principe, j’espère qu’il disqualifiera tout homme politique qui ne condamne pas le gouvernement de Benyamin Netanyahou.
Tout homme politique qui ne condamne pas ce régime doit être écarté du champ républicain.
C’est déjà le cas… pour les personnes pour qui la politique internationale est un sujet majeur, c’est-à -dire pas grand-monde.
Dans notre grand pays républicain et démocratique, il est impératif d’éliminer les responsables politiques qui ne partagent pas notre opinion.
Si c’était le seul sujet qui la disqualifiait
C’etait previsible, on a eu le meme genre de reactions vis-Ã -vis de ceux qui preferaient Kadafi aux grand n’importe quoi qui s’en est suivi, on connait la suite…
La Syrie pour le RN, Israël pour LFI, la Turquie pour l’UE, le Liban pour la chiraquie. Le Moyen Orient comme révélateur de notre poids géopolitique.
Attendez avant de jouer ça contre elle parce que dans 6 mois il y a une possibilité pour que la Syrie redevienne une dictature, islamiste cette fois, qui va nous envoyer du terroriste en travers de la gueule et elle dira qu’elle avait raison de soutenir bachar.